Qu’est-ce que le risque sismique ?

Mis à jour le 06/03/2023
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© https://www.georisques.gouv.fr/minformer-sur-les-seismes
Un séisme est une fracturation brutale des roches en profondeur le long de failles dans la croûte terrestre (rarement en surface). Le séisme génère des vibrations importantes du sol qui sont ensuite transmises aux fondations des bâtiments.

Les séismes sont, avec le volcanisme, l’une des manifestations de la tectonique des plaques. L’activité sismique est concentrée le long de failles, en général à proximité des frontières entre ces plaques. Lorsque les efforts au niveau des failles sont importants et que le mouvement entre les deux plaques est bloqué, de l’énergie est stockée le long de la faille. La libération brutale de cette énergie permet de rattraper le retard du mouvement des plaques. Le déplacement instantané qui en résulte est la cause des séismes. Après la secousse principale, il se produit généralement des répliques, parfois meurtrières, correspondant à des petits réajustements des blocs au voisinage de la faille.

Un séisme est caractérisé par :

  • son foyer (ou hypocentre) : région de la faille où se produit la rupture et d’où partent les ondes sismiques ;
  • son épicentre : point situé à la surface terrestre à la verticale du foyer ;
  • sa magnitude : identique pour un même séisme, elle traduit l’énergie libérée par le séisme. Elle est généralement mesurée par l’échelle ouverte de Richter. Augmenter la magnitude d’un degré revient à multiplier l’énergie libérée par 30 ;
  • son intensité : qui mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné. Ce n’est pas une mesure objective, mais une appréciation de la manière dont le séisme se traduit en surface et dont il est perçu. On utilise habituellement l’échelle MSK Medvedev-Sponheuer-Karnik, qui comporte douze degrés. Le premier degré correspond à un séisme non perceptible, le douzième à un changement total du paysage. L’intensité n’est donc pas, contrairement à la magnitude, fonction uniquement du séisme, mais également du lieu où la mesure est prise. En effet, les conditions topographiques ou géologiques locales (particulièrement des terrains sédimentaires reposant sur des roches plus dures) peuvent créer des effets de site qui amplifient l’intensité d’un séisme. Sans effet de site, l’intensité d’un séisme est maximale à l’épicentre et décroît avec la distance ;
  • la fréquence et la durée de ses vibrations : ces deux paramètres ont une incidence fondamentale sur les effets en surface. Par exemple, si la fréquence de résonance du bâtiment est identique à la fréquence des vibrations sismiques, les dommages seront considérables ;
  • la faille provoquée (verticale ou inclinée) : elle peut se propager en surface

Les conséquences sur les personnes et les biens

D’une manière générale les séismes peuvent avoir des conséquences sur la vie humaine, l’économie et l’environnement.

Les conséquences sur l’homme

Le séisme est le risque naturel majeur le plus meurtrier, tant par ses effets directs (chutes d’objets, effondrements de bâtiments...) que par les phénomènes qu’il peut engendrer (mouvements de terrain, raz de marée, tsunami...). De plus, outre les victimes possibles, un très grand nombre de personnes peuvent se retrouver blessées, déplacées ou sans abri.

Les conséquences économiques

Un séisme, et ses éventuels phénomènes associés, peuvent engendrer la destruction, la détérioration ou l’endommagement des habitations, des usines, des ouvrages (ponts, routes, voies ferrées...) ainsi que la rupture des conduites de gaz qui peut provoquer des incendies ou des explosions. Ce type de rupture est la plus grave des conséquences indirectes du séisme.

Les conséquences environnementales

Un séisme peut se traduire en surface par des modifications du paysage généralement modérées mais qui peuvent, dans les cas extrêmes, occasionner un changement total du paysage. Il peut également occasionner des pollutions (suite par exemple à des ruptures de canalisations). 

Le contexte régional

Le territoire métropolitain français connaît une activité sismique modérée en comparaison avec d’autres régions du globe. Elle résulte globalement du rapprochement lent entre les plaques tectoniques eurasienne et africaine. Les zones les plus actives sont les Alpes, les Pyrénées, le Jura, et le Fossé Rhénan et, d’une façon plus mesurée, le Massif Armoricain et le Massif Central.

Les roches issues de l’histoire géologique régionale appartiennent aux roches sédimentaires (comme le calcaire, la dolomie, le grès, les brèches et les marnes) qui caractérisent le Bassin parisien.

carte nationale du zonage de sismicité

carte nationale du zonage de sismicité (source : Géorisque)