Jean Moulin, préfet et résistant (1899-1943)
Un parcours exemplaire
- 20 juin 1899 : naissance à Béziers
- 1er septembre 1917 : nommé chef de cabinet du préfet de l’Hérault
- 1918 : mobilisé au 2e Génie de Montpellier. Envoyé sur le front dans les Vosges
- 4 novembre 1919 : attaché au cabinet du préfet de l’Hérault
- 25 novembre 1920 : chef-adjoint du cabinet du préfet de l’Hérault
- 15 février 1922 : chef de cabinet du préfet de la Savoie
- 26 octobre 1925 : sous-préfet d’Albertville. A l’époque, il est le plus jeune sous-préfet de France
- 27 septembre 1926 : mariage avec Marguerite Cerruti, puis divorce en juin 1928
- 5 janvier 1930 : sous-préfet de Châteaulin (Finistère)
- 23 décembre 1932 : chef-adjoint de cabinet de Pierre Cot, sous-secrétaire d’état aux Affaires étrangères (jusqu’en janvier 1933)
- 18 mai 1933 : sous-préfet de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)
- 7 octobre 1933 : chef de cabinet de Pierre Cot, ministre de l’Air
- 19 janvier 1934 : sous-préfet de Montargis
- 20 février 1934 : sous-préfet rattaché sur sa demande à la préfecture de la Seine
- 19 mai 1934 : secrétaire général de la préfecture de la Somme
- Juillet 1936 – mai 1937 :chef de cabinet de Pierre Cot, ministre de l’Air
- 26 janvier 1937 : préfet de l’Aveyron. A l’époque, il est le plus jeune préfet de France (37 ans)
- 27 février 1937 : chevalier de la Légion d’Honneur
- Mai 1937 : il regagne le ministère de l’Air
- 20 avril 1938 : préfet de l’Aveyron
- 21 janvier 1939 : préfet d’Eure-et-Loir
Pour rassurer sa famille après les événements dramatiques du 17 au 18 juin 1940, Jean Moulin se fait photographier par la secrétaire de la préfecture, le foulard dissimulant sa blessure à la gorge. A bout de force après un passage à tabac par les Allemands qui veulent lui faire signer un texte accusant à tort les soldats noirs de l’armée française de massacres sur les civils, Jean Moulin s’entaille la gorge "Mon devoir est tout tracé. Les Boches verront qu’un Français aussi est capable de se saborder" écrit-il. Crédits : Legs Antoinette Sasse Musée Général Leclerc/Musée Jean Moulin, EPPM
- 17 juin 1940 : arrestation – tentative de suicide
- 22 juin 1940 : reprend ses fonctions à la préfecture de Chartres
- 2 novembre 1940 : révocation (départ le 8 novembre)
- Décembre 1940 : installation dans la maison familiale de Saint-Andiol (Bouches-du-Rhône)
- Septembre 1941 : il rejoint Londres en passant par l’Espagne et le Portugal
- 25 octobre 1941 : présentation au général de Gaulle
- 24 décembre 1941 : le général de Gaulle le nomme délégué au comité national français pour la zone libre
- Août 1942 : Daniel Cordier devient son secrétaire
- 17 octobre 1942 : compagnon de la Libération
- 22 octobre 1942 : création du comité de coordination des 3 mouvements de résistance de la zone sud, présidé par Jean Moulin (1re réunion le 27 novembre)
- 15 février – 30 mars : 2e séjour à Londres. Le général de Gaulle le charge de créer le Conseil National de la Résistance
- 27 mai 1943 : préside la première réunion du Conseil de la Résistance au 47, rue du Four – Paris VI
- 21 juin 1943 : arrestation à Caluire-et-Cuire (Rhône) et interrogatoire par Klaus Barbie quelques jours plus tard
- 8 juillet 1943 : mort en gare de Metz lors de son transfert en Allemagne
- 11 décembre 1943 : général de division à titre posthume
- 11 février 1944 : inhumation au cimetière du Père Lachaise
- 19 décembre 1964 : transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon à l’occasion du 20e anniversaire de la Libération
Ce samedi 27 mai 2023, le préfet a présidé la cérémonie de la journée nationale de la Résistance à Thonon-les-bains. L’occasion de commémorer les 80 ans de la première réunion du conseil national de la Résistance et de rendre hommage à ceux qui ont résisté à l’oppression.