Qu’est-ce que le risque minier ?

Mis à jour le 06/03/2023
l’affaissement

Depuis quelques décennies, l’exploitation des mines s’est fortement ralentie en France et la plupart sont fermées.

Le risque minier est lié à l’évolution de ces cavités d’où l’on extrait charbon, pétrole, gaz naturel ou sels (et bien d’autres minerais qui figurent à l’article L.111-1 du code minier), à ciel ouvert ou souterraines, abandonnées et sans entretien suite à l’arrêt de l’exploitation. Ces cavités peuvent induire des désordres en surface pouvant affecter la sécurité des personnes et des biens.

Les différents types de risques liés aux mines

Les manifestations en surface du risque minier sont de plusieurs ordres en fonction des matériaux exploités, des gisements et des modes d’exploitation. On distingue :

  •  les mouvements au niveau des fronts de taille des exploitations à ciel ouvert ou des terrils ravinements liés aux ruissellements, glissements et tassement de terrain, chutes de blocs, écroulement en masse ;
  • les affaissements d’une succession de couches de terrains avec formation en surface d’une cuvette d’affaissement ;
  • l’effondrement généralisé par dislocation rapide et chute des terrains sus-jacents à une cavité peu profonde et de grande dimension ;
  • les fontis ou effondrement localisé du toit de la cavité souterraine, montée progressive de la voûte débouchant à ciel ouvert quand les terrains de surface s’effondrent.

Les conséquences sur les personnes et les biens

Les mouvements de terrain rapides et discontinus (effondrement localisé), par leur caractère soudain, augmentent la vulnérabilité des personnes. Ces mouvements de terrain peuvent avoir des conséquences sur les infrastructures (bâtiments, voies de communication, réseaux) allant de la dégradation à la ruine totale. Les affaissements en surface provoquent des dégâts sur le bâti avec fissurations, compressions, mise en pente,...

Les travaux miniers peuvent également perturber les circulations superficielles et souterraines des eaux : modifications du bassin versant, du débit des sources et des cours d’eau, apparition de zones détrempées à l’arrêt du chantier (notamment en raison de l’arrêt du pompage et de l’ennoyage de la mine).

Les vides laissés par la mine peuvent constituer un réservoir de gaz qui peuvent occasionnellement remonter à la surface et exploser (coup de grisou du méthane) ou être à l’origine de toxicité, d’asphyxies (CO2, CO, H2S) ou d’émissions radioactives cancérigènes (concentration significative de radon dans des anciennes mines d’uranium, de charbon et de lignite).

Enfin l’activité minière peut s’accompagner de pollutions des eaux souterraines et superficielles et des sols du fait du lessivage des roches fracturées par les travaux miniers (arsenic et métaux divers l’antimoine, le wolfram et les substances radioactives, ...). De même pour les sites miniers présentant des unités de traitement de minerais pour lesquelles des métaux lourds peuvent se retrouver dans les résidus de traitement soumis à l’érosion.