Comment participer à la lutte contre l'ambroisie ?

Mis à jour le 15/06/2022

Journées de lutte contre les ambroisies du 15 au 30 juin

Des manifestations autour de l’ambroisie sont organisées partout en France par diverses structures (mairies, communautés de communes, CPIE, FREDON, conservatoires botaniques, parcs nationaux, etc.) et peuvent prendre différentes formes : réunion d’informations sur la plante (biologie, écologie, réglementation, lutte), expositions, échanges avec des acteurs de la lutte, arrachages collectif, animations Cap’tain Allergo, réflexions autour d’un plan d’action, formations de référents…

Du 15 au 30 juin chaque année, les journées de lutte contre les ambroisies informent aux problèmes sanitaires, environnementaux et agricoles que pose l’ambroisie et aident à la mise en place d'actions de lutte contre la propagation de cette plante.

Consultez le programme près de chez vous sur ambroisie-risque.info/journees-de-lutte-contre-les-ambroisies/

Une réglementation nationale a été adoptée en 2017 pour lutter contre "les espèces nuisibles à la santé humaine" telles que l’ambroisie.

La lutte préventive et curative : l’affaire de tous

Chacun doit être acteur de la lutte contre l’ambroisie : propriétaires, locataires, gestionnaires, occupants de parcelles publiques et privées. Dès qu’un pied d’ambroisie apparaît, il convient de l’éliminer idéalement avant pollinisation, et au plus tard avant la grenaison. Un plant d’ambroisie est capable de produire plusieurs milliers de graines qui peuvent résister quelques dizaines d’années dans le sol. Une fois que le terrain sur lequel il s’est développé est infesté, son éradication devient alors difficile.

Cela demande un investissement humain et financier important car il faudra traiter la zone contaminée à chaque nouvelle saison jusqu’à épuisement de la banque de graines dans le sol.

La lutte est organisée autour d’un réseau de référents communaux et intercommunaux, piliers essentiels, qui informent la population sur la présence de la plante et les moyens à mettre en œuvre pour l’éradiquer et prévenir son implantation et qui s’assurent de la bonne gestion des plants d’ambroisie signalés sur leur territoire.

Signaler l’ambroisie : un geste citoyen

  • sur une application smartphone servant à géo-localiser l'ambroisie directement sur le terrain
  • www.signalement-ambroisie.fr
  • 0 972 376 888
  • contact@signalement-ambroisie.fr

Espèce exotique envahissante (EEE)

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Reconnaître l'ambroisie

L’ambroisie est une espèce qui a été introduite en Europe à la fin du 19e siècle. Elle est originaire d’Amérique du Nord et s’est propagée en Europe par la dispersion de ses graines, via les activités humaines (transport de matériels et de semences contaminées). Elle présente un fort pouvoir de colonisation et de croissance, mettant ainsi en péril l’équilibre des écosystèmes et la biodiversité.

L’Auvergne-Rhône-Alpes est la région française la plus envahie par l’ambroisie et plus particulièrement par l’ambroisie à feuilles d’armoise, la plus problématique et la plus présente en Haute-Savoie.

L’ambroisie est une "mauvaise herbe" qui se développe et colonise de nombreux milieux : les friches, les parcelles agricoles, les chantiers, les bords de route et de cours d’eau… Les terrains laissés à nu sont des lieux de prédilection pour sa croissance. Elle est aussi une menace pour l’agriculture avec des pertes importantes de rendement pour certaines cultures (tournesol, maïs, etc.).

Allergie à l’ambroisie : un enjeu de santé publique majeur

L’ambroisie émet au cours de l’été des pollens de petites tailles qui se déplacent par le vent sur de longues distances et présentent un fort potentiel allergisant. Ils sont émis par la plante de début août jusqu’au mois d’octobre. La saison de pollinisation vient tout juste de débuter en Haute-Savoie.

L'arrivée de ce pollen allergène s'accompagne d'une phase de sensibilisation chez les personnes exposées : leur système immunitaire devient capable de reconnaitre ce pollen et d’y réagir. Contrairement à d’autres pollens, il n’est pas nécessaire d’avoir une prédisposition génétique pour développer une allergie à ces derniers.

Une fois sensibilisée, la population peut en cas d'exposition développer les manifestations symptomatiques de l'allergie : rhinite, écoulement nasal, trachéite, toux, conjonctivite et quelques fois urticaire ou eczéma. Ces réactions peuvent conduire à un processus inflammatoire chronique allant jusqu’à l’apparition et/ou l’aggravation de l’asthme. Ces symptômes sont d'autant plus importants que la quantité de pollens dans l'air est élevée.