Qu’est-ce que le risque événements météorologiques ?

Mis à jour le 06/03/2023
On entend par événement météorologique tout phénomène sujet à la vigilance météorologique, c’est-à-dire : vent violent, pluie-inondation, inondation, orages, neige verglas, vague de chaleur (du 1er juin au 15 septembre) et grand froid (du 1er novembre au 31 mars).

Les différents types d’événements météorologiques

Tempête - Vents violents

Un vent violent est appelé ainsi, en météorologie, dès lors que sa vitesse atteint au moins 89 km/h (soit 48 nœuds, degré 10 de l’échelle de Beaufort). Ce seuil s’élève à 100 km/h et plus en rafales dans le langage courant et dans le cadre des garanties tempête des contrats d’assurances.

Une tempête est une manifestation météorologique étendue spatialement (généralement plusieurs départements sont concernés) dans une zone dépressionnaire (basses pressions), là où les gradients de pression horizontaux sont importants.

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tempête du 24 janvier 2009

Elle est associée à une perturbation. Pour la caractériser, on considère les valeurs de rafales de vent maximales enregistrées, mais aussi la durée de l’événement, ainsi que l’étendue de la zone affectée par les vents les plus forts (supérieurs à 100 km/h).

A nos latitudes tempérées, les tempêtes ont un diamètre de quelques centaines à quelques milliers de kilomètres et durent quelques jours. L’essentiel des tempêtes touchant la France se forme sur l’océan Atlantique, au cours des mois d’automne et d’hiver (on parle de "tempête d’hiver"), progressant à une vitesse moyenne de l’ordre de 50 km/h et pouvant concerner une largeur atteignant 2 000 km.

Une tornade est un phénomène localisé constitué d’un tourbillon de vents violents se développant sous la base d’un cumulonimbus (nuage d’orage) et se prolongeant jusqu’à la surface terrestre. En France, lorsqu’elles se produisent, le diamètre des tornades varie de quelques mètres à quelques dizaines de mètres, pour un parcours de quelques kilomètres et une durée de vie dépassant rarement 15 minutes. Elles peuvent toutefois avoir des effets dévastateurs, compte tenu en particulier de la force des vents induits (vitesse maximale de l’ordre de 200 km/h en France). Elles se produisent le plus souvent au cours de la période estivale.

Les rafales d’orages génèrent aussi, notamment en saison estivale, des vents violents, localement destructeurs (voir ci-après).

Orages

Lorsqu’un orage survient il se manifeste par la présence d’éclairs et de tonnerre, avec ou sans précipitations, liquides ou solides, éventuellement accompagnées de rafales. Cette perturbation atmosphérique est associée aux nuages spécifiques appelés cumulonimbus. Ils peuvent s’étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés et leurs sommets culminent à une altitude comprise entre 6 000 mètres en hiver et 15 000 mètres en été.

Un cumulonimbus peut contenir une centaine de milliers de tonnes d’eau, de grêlons et de cristaux de glace. C’est la différence de température entre l’air chaud près du sol et l’air froid en altitude qui est à l’origine de la formation du phénomène, puisque cela va créer une instabilité dans l’atmosphère.
Sous les climats tempérés, comme en France, les orages se produisent essentiellement durant la saison chaude qui va de fin juin à septembre, mais il peut y avoir aussi des orages en hiver.

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comment naissent les nuages ?

Neige-Verglas (ou épisode neigeux exceptionnel)

La quantité dite "exceptionnelle" de neige accumulée au sol suite à un épisode neigeux sera perçue de façon différente d’une région à l’autre en fonction de la densité de la population et des conséquences potentielles locales mais aussi en fonction de son habitude à recevoir la neige. Les agglomérations de plaine ne sont généralement pas organisées pour vivre avec de la neige.

Selon la nature de la neige précipitée, les conséquences d’un épisode neigeux peuvent alors être différentes :

  • une neige sèche, c’est-à-dire froide et légère (obtenue sous une température de l’air inférieure à -5 °C), sera susceptible d’entraîner la formation de congères en présence du vent. Une couche de neige moyenne de 5 cm peut donner lieu à des congères de 1 à 2 m de hauteur.
  • une neige humide (obtenue sous une température de l’air comprise entre 0 °C et - 5 °C), aura facilité à se transformer en verglas sur un sol froid ou suite à un regel.
  • une neige mouillée, ou lourde (obtenue sous une température de l’air comprise entre 0 °C et 1 °C) provoquera rapidement un risque d’écroulement des toitures par accumulation de neige et un risque de verglas si la température au sol est très froide ou suite à un regel important.

Enfin, des précipitations neigeuses peuvent devenir exceptionnellement gênantes du fait de l’évolution du manteau neigeux obtenu. Ainsi, son maintien au sol, sa fonte et son regel, donc sa transformation en plaques de glaces plus ou moins généralisées (comme du verglas), ses changements de qualités, la durée et la vitesse d’évolution de ces différents états... sont autant de paramètres qui peuvent entraîner une situation à risque pour la population, pour la circulation routière et la résistance des bâtiments notamment.

Vague de chaleur

La vague de chaleur est un terme générique qui désigne une période au cours de laquelle les températures peuvent entraîner un risque sanitaire pour la population.
La canicule est le terme utilisé pour définir un épisode de températures élevées qui persiste sur une période prolongée (au moins 3 jours consécutifs), de jour comme de nuit. Chaque département possède des seuils de températures qui leur sont propres pour qu’on puisse parler de canicule : 19°C en température minimale la nuit et 34°C en température minimale le jour, durant au moins trois jours consécutifs, pour le département de la Haute-Savoie.

Dans l’avenir le phénomène de canicule aura tendance à se multiplier de par le réchauffement climatique et le risque météorologique peut se transformer en risque sanitaire pour les populations à risque comme en témoigne la surmortalité des personnes âgées en 2003.

Grand froid

De la même façon que pour la canicule, le phénomène de grand froid se traduit par l’apparition d’un temps froid caractérisé par sa persistance (au moins deux jours consécutifs), son intensité et son étendue géographique. Dans ce cas, des températures nettement inférieures aux normales saisonnières sont effectivement observées sur une région donnée, le vent pouvant encore diminuer les températures ressenties. Une situation de grand froid n’est pas forcément accompagnée de neige.

Les conséquences sur les personnes et les biens
  sur l’homme économiques sur l'environnement
Tempête - Vent violent En cas de vents violents ou tempête, les conséquences sur l’homme sont principalement dues à d’éventuelles chutes d’objets.
En milieu forestier, le danger provient du renversement et de l’arrachement des arbres.
En milieu urbanisé, le danger est particulièrement marqué pour le piéton : tuiles, gouttières, panneaux ou autres débris et matériels non amarrés ainsi que les arbres en ville peuvent être déplacés avec force par le vent. Dans le cadre de phénomène intense, les camions, caravanes et voitures peuvent même être renversés ou déportées sur la route.
La tempête peut causer des dysfonctionnements systémiques temporaires. Les arbres renversés par une tempête peuvent couper des axes de communication (essentiellement routes et voies ferrées), casser des lignes électriques... rendant ainsi difficile la vie sociale et économique du secteur (difficultés de transport, coupure électrique prolongée...). Les liaisons aériennes peuvent également être interrompues lors des tempêtes. La tempête peut mettre à bas d’entières parcelles forestières, souvent rendues fragiles par la monoculture.
Orages La foudre cause des dégâts si elle passe à travers des infrastructures ou des êtres vivants. Elle frappe généralement leur point le plus élevé car correspondant au plus court chemin du nuage vers le sol. Cette décharge électrique intense peut tuer un homme ou un animal, calciner un arbre, détruire des objets et matériels électroniques ou causer des incendies. La foudre peut détruire l’ensemble du réseau électrique et des éléments branchés dans un bâtiment donné. La grêle se forme sous certains orages et peut détruire les cultures, endommager les véhicules et les maisons ainsi que nuire à la circulation. La foudre peut, en frappant directement un arbre, être la source d’incendie de forêt important.
Les pluies orageuses, très brutales, entraînent, dans les zones montagneuses, le ruissellement dans les pentes qui peuvent amener à des inondations plus ou moins rapides dans la vallée en concentrant les quantités reçues vers une région restreinte. La déforestation et la saturation des sols vont accentuer les effets d’une pluie sous un orage. La pluie peut causer une liquéfaction du sol dans certaines conditions, ce qui donnera des glissements de terrain ou encore des coulées de boue.
Neige-Verglas (ou épisode neigeux exceptionnel) L’isolement des fermes et hameaux, desservis par de petites routes, est la première conséquence d’un épisode neigeux exceptionnel dans le département et peut, la population vieillissant, devenir rapidement un problème.
L’interruption des transports scolaires est rapidement décrétée et les classes fermées. Des soucis d’organisation de la vie quotidienne peuvent assez rapidement survenir.
L’interruption prolongée des transports (quelques axes peuvent être fermés à la circulation pendant plusieurs jours) peut provoquer des ruptures d’approvisionnement de certaines entreprises, notamment celles situées au plus près du centre du département.  
Vague de chaleur

L’exposition d’une personne à une température extérieure élevée, pendant une période prolongée, sans période de fraîcheur suffisante pour permettre à l’organisme de récupérer, est susceptible d’entraîner de graves complications : pathologies liées à la chaleur, aggravation de pathologies préexistantes, hyperthermie... Le corps humain peut voir ses capacités de régulation thermique dépassées et devenir inefficaces. Les personnes fragiles et les personnes exposées à la chaleur sont particulièrement en danger.

La transpiration permet la régulation de la température corporelle, mais la capacité du corps à transpirer varie selon l’âge, elle est notamment réduite pour les personnes âgées. Si la température n’arrive pas à se maintenir à 37 °C, on risque le coup de chaleur (hyperthermie - température supérieure à 40 °C avec altération de la conscience). En ce qui concerne l’enfant et l’adulte, le corps transpire beaucoup pour se maintenir à la bonne température. Mais, en conséquence, on perd de l’eau et on risque la déshydratation et cela peut devenir dangereux.
Les personnes à risque sont donc :

  • les personnes âgées de plus de 65 ans ;
  • les nourrissons et les enfants, notamment les enfants de moins de 4 ans ;
  • les travailleurs manuels, travaillant notamment à l’extérieur.

D’autres personnes sont également susceptibles d’être plus à risque en période de vague de chaleur :

  • les personnes confinées au lit ou au fauteuil ;
  • les personnes souffrant de troubles mentaux, de troubles du comportement, de difficultés de compréhension et d’orientation ou de pertes d’autonomie pour les actes de la vie quotidienne ;
  • les personnes sous traitement médicamenteux au long cours ou prenant certains médicaments pouvant interférer avec l’adaptation de l’organisme à la chaleur ;
  • les personnes souffrant de maladies chroniques ou de pathologies aiguës au moment de la vague de chaleur ;
  • les personnes en situation de grande précarité ;
  • les personnes ayant une méconnaissance du danger.
Beaucoup de bâtiments sont aujourd’hui (et surtout depuis la canicule de 2003) équipés d’une climatisation. Ceci étant, la demande en électricité que peut représenter le besoin généralisé de faire fonctionner ces équipements à plein régime, peut poser des problèmes au niveau de la production électrique. La vague de chaleur peut entraîner, assez directement, ou accompagner, assez souvent, une situation de sécheresse.
Grand froid

Les effets des basses températures sur le corps humain sont insidieux et peuvent passer inaperçus. Ils sont particulièrement marqués pour les personnes fragiles.
Chaque année des centaines de personnes sont victimes de pathologies provoquées par le froid :

  • les maladies liées directement au froid telles que les gelures ou l’hypothermie, responsables de lésions graves, voire mortelles ;
  • l’aggravation de maladies préexistantes (notamment cardiaques et respiratoires).

Des effets indirects peuvent avoir lieu, comme le risque accru d’intoxication au monoxyde de carbone due au dysfonctionnement d’appareils de chauffage (au gaz, au fioul ou au charbon) ou à une utilisation inappropriée d’un moyen de chauffage (chauffage d’appoint utilisé en continu) ou encore lorsque les aérations du logement ont été obstruées.

En période de grand froid, ce sont les conduites d’eau des différents bâtiments et collectivités qui sont les premières touchées. Ainsi des services et entreprises peuvent être perturbés dans leur fonctionnement suite à une coupure d’eau.

L’augmentation de la consommation d’énergie pour se chauffer peut, si la vague de froid s’installe durablement devenir problématique, du point de vue de la production (électrique notamment), de l’approvisionnement (augmentation de la demande et problèmes de livraison) ou de la capacité financière des ménages.