Médicaments et conduite, adoptez les bons réflexes !

Mardi 5 octobre, Animya N'Tchandy, directrice de cabinet du préfet, accompagné du docteur Charles Mercier-Guyon, président du centre d’études et de recherches en médecine du trafic (CERMT), a lancé une campagne de sensibilisation pour alerter les usagers de la route sur les facteurs qui altèrent les capacités nécessaires à la conduite et les inciter au dialogue préventif avec les professionnels de santé en cas de doute sur leur aptitude à la conduite. Cette campagne se déroulera dans 110 pharmacies du département. Ainsi, quand vous rendrez dans votre pharmacie, vos médicaments vous seront remis dans un sac "papier" vous rappelant les bons réflexes à adopter.
Pourquoi cette campagne ?
En France un accidenté de la route sur 10 a été exposé à un médicament potentiellement dangereux pour la conduite.
Depuis le début de l’année, dans notre département, plusieurs accidents mortels ont notamment mis en cause la conduite sous emprise médicamenteuse.
Aussi, cette campagne doit alerter les usagers sur les facteurs qui altèrent les capacités nécessaires à la conduite et les inciter au dialogue préventif avec les professionnels de la santé (pharmaciens et médecins) en cas de doute sur leur aptitude à la conduite.
Les pharmaciens sont en première ligne pour sensibiliser le public et fournir des conseils adaptés. C’est le cas, notamment lors de la délivrance de médicaments porteurs du pictogramme indiquant un risque pour la conduite.
Ces conseils sont aussi donnés à des patients qui expriment leurs craintes face, par exemple, à un état de fatigue ou à une baisse de l’acuité visuelle.
Une prise en compte insuffisante des pictogrammes
La consommation de médicaments à risque (niveau 2 et 3) serait responsable de 3 à 4 % de l'ensemble des accidents corporels en France. La prise, notamment de benzodiazépines ou apparentés (anxiolitiques ou hypnotiques) et d'antidépresseurs, augmente significativement le risque d'être responsable d'un accident de la route, en particulier aux étapes clés initiation ou de modification du traitement.
Or 11,5 millions de Français consomment des benzodiazépines au moins 1 fois dans l'année.
Aujourd'hui la connaissance des pictogrammes de sensibilisation des usagers aux risques de prise de m"médicaments sur la conduite est insuffisante. dans ce contexte, il est primordial de leur rappeler les bons réflexes à adopter pour allier médicaments et conduit sans risque.
Pour accéder à la liste des médicaments porteurs de pictogrammes d’alerte, rendez-vous sur http://www.vidal.fr/infos-pratiques/id10-450.htm
Plus d'infos sur www.securite-routiere.gouv.fr